FOOTBALL
ÉRIC CANTONA, UN FLYING-KICK DIRECT DANS LES NARINES !
Éric Cantona est surnommé le King à Manchester, ce qui est très loin d’être usurpé ou exagéré lorsque le bonhomme est évoqué auprès des mancuniens. Mais son fameux coup de sang a-t-il terni son image ? A-t-on des nouvelles de sa victime ?
Hormis cela, la classe ne s’achète pas.
À la Canto...
Éric Cantona, c’est un nom qui a forcément résonné dans vos oreilles au moins une fois dans votre vie, et si ce n’était pas le cas, c’est désormais chose faites.
Footballeur de profession, il arborait fièrement le col relevé de son maillot comme un symbole se référant directement au type de personne qu’il était et qu’il est toujours, quelqu’un de charismatique et de libre !
Mais comment définir le joueur qu’il était ?
Je dirais qu’il excellait tant bien sur la pelouse du « Théâtre des rêves », dans le quartier d’Old Trafford où il enfilait la tunique rouge de Manchester United, que face aux journalistes auprès de qui il était ce que j’aurai tendance à appeler…
Un Punchliner !
Un tueur devant les cages...
Pour justifier le fait qu’il était un attaquant d’exception, ses 82 buts en 188 matchs disputés sous les couleurs de Man U pourraient être amplement suffisants, tout comme le fait qu’il porta 45 fois le maillot de l’Équipe de France.
Pour ne pas seulement le Cantonner (pardonnez-moi) à un rôle de buteur prolifique, King Éric fait partie de la lignée des représentants ayant sublimé l’emblématique numéro 7 du club mancunien en compagnie de David Beckham, Michael Owen et Cristiano Ronaldo.
Maintenant que le sportif est présenté, rentrons dans le vif du sujet !
Marseillais de naissance, il détenait l’une des caractéristiques principales de sa ville natale, avoir le sang chaud…
Venons en aux faits...
Nous sommes le 25 Janvier 1995, les Red Devils se rendent à Croydon, dans la banlieue sud de Londres pour y affronter Crystal Palace.
Sur le terrain, Cantona et son compère Andy Cole se font chahuter par la défense de Palace qui assènnent de coups nos deux protagonistes avec quelques tacles appuyés sans pour autant recevoir le moindre avertissement.
À la mi-temps, Sir Alex Ferguson, remonté comme un coucou, s’en prit au corps arbitral en leur chuchotant quelques mots doux :
« Faites votre putain de travail ! »
4 minutes après le retour des vestiaires, aux alentours de 21h15 sur le sol britannique, Éric Cantona, toujours énervé par le traitement de faveur qu’il a subi en première période, reçoit injustement un carton rouge pour une simulation de Richard Shaw.
Accusé levez-vous Monsieur Socrate...
Et c’est à ce moment précis qu’un dénommé Matthew Simmons, supporter des Eagles décida de passer le bonjour à Éric Cantona en lui disant :
« Retournes en France, b****d de français », alors que celui-ci tente de quitter le terrain en longeant les tribunes.
Suite à ces insultes, le joueur de Manchester s’empresse vers celui qu’il surnomme « Le Hooligan » et lui assène un Flying-Kick dévastateur tel Tony Jaa !
Suite à ce geste qui reste encore gravé dans toutes les mémoires, King Éric se retrouve suspendu 9 mois, ce qui pénalisa grandement ses coéquipiers qui laissèrent le titre s’échapper.
Lorsque l’on évoqua le sujet auprès du marseillais, il déclara :
« Je ne l’ai pas frappé assez fort… J’aurais dû le frapper plus fort. »
Post-Scriptum...
Pour clôturer cet épisode et répondre à la question que certains pourraient se poser :
« Cet incident isolé dans la carrière du King doit-il ternir le bilan final de son œuvre ? »
Absolument pas !
Pour avoir questionné l’un des guides touristiques de la Chetham’s Library (homme d’environ 60 ans), Éric Cantona était et restera à vie une légende dans la ville où Picadilly Gardens pourrait s’apparenter à Châtelet.
Et bon, soyons honnêtes, avec ou sans témoignage d’un mancunien, ce n’est pas un hasard si Éric Cantona est dénommé…